
Rhapsody of Fire est un groupe d’Epic Hollywood Symphonic Metal (YEAH) qu’on ne présente plus. Leur musique grandiose et majestueuse nous transporte maintenant depuis bientôt 15 ans dans un monde de pure Heroic-Fantasy. Ayant cessé de suivre le groupe depuis la mauvaise surprise que fut « Symphony of the Enchanted Lands II » (trop musique-de-film au détriment du côté Heavy Metal pour un résultat décevant) et donc n’ayant pas écouté le précédant opus, « Triumph or Agony », je me suis décidé à redonner sa chance à nos italiens en me procurant leur nouvel album.
Cet opus relate l'épopée de cinq valeureux guerriers partis vers de lointaines et glaciales contrées nordiques sur les limites de frontières inexplorées du monde connu pour anéantir la menace naissance d’une antique et obscure prophétie. Il s’agit donc du 3ème chapitre de la saga The Dark Secret (si l’on omet l’EP « The Dark Secret », bien meilleur au demeurant que l’album qu’il était censé se contenter d’introduire).
Verdict ? Un album qui nous rappel les heures les plus épiques de la grande saga d’Émeraude. Juste ce qu’il faut d’innovations (très peu), de conservatisme (beaucoup) et de prises de risques (aucune) pour nous offrir un grand moment d’Heavy Power Metal Symphonique !
D’ailleurs fini l’orchestre géant et comme par hasard la qualité revient, cela ne fait que confirmer une bonne fois pour toute que si l’idée peut paraître attrayante elle l’est moins dans la pratique. Pour preuve la plupart des groupes qui s’y essayent font les malins sur 1 ou 2 albums pour ensuite s’affranchir complètement de l’utilisation laborieuse d’un orchestre complet.
Le chant de Fabio Lione est toujours aussi maitrisé, beau et puissant (définitivement un chanteur formidable) et ses lignes de chants rendent plus que jamais hommage à ses capacités vocales. De même Christopher Lee – The Wizard King - est toujours présent en tant que The Narrator of the Enchanted Lands (le célèbre acteur de 87 ans vient d’ailleurs de sortir « Charlemagne – By the Sword and the Cross », son propre album de Symphonic Metal !)
« The Frozen Tears of Angels » est l’album le plus agressif du groupe, mais aussi le plus froid. Toutes les chansons ont quelque chose de nocturne, d’hivernal. Des orchestrations à l’artwork, tout vient appuyer ce feeling presque gothique qui se dégage à l’écoute de ces 9 titres.

9 titres dont 5 sont facilement inoubliables.
« Dark Frozen World » est l’intro la plus impressionnante que le groupe ait jamais composée, plus cinématographique que jamais.
« Sea of Fate » est un morceau d’entrée en matière dans la plus pure tradition du groupe avec un refrain magique.
« Crystal Moonlight » déstabilise à la première écoute, surtout son refrain, mais c'est pour mieux nous conquérir par la suite ! Un excellent morceau.
« Reign of Terror » est tout simplement le morceau le plus violent, le plus puissant et le plus rapide de la carrière de Rhapsody. Chœurs endiablés, blast beat + chant à la limite du Black Metal, il faut l’entendre pour le croire.
« Danza di Fuoco E Ghiaccio » est une superbe ballade aux sonorités médiévale chantée en italien.
« Raging Starfire » est un titre épique qui symbolise à lui seul toute la beauté et la puissance évocatrice de la formation italienne.
« Lost in Cold Dreams » est une 2ème ballade, sympathique mais rapidement oubliée.
« On The Way to Ainor » envoie du petit bois à n’en pas douter, ça chie dans l’ventilo comme on dit. Interlude bien gothique au milieu, voix féminine + riffs épiques. Du bon voir très bon.
« The Frozen Tears of Angels » clôture l’album d’une belle manière avec du chant tantôt italien, tantôt anglais, reprenant quelques lignes vocales de « Sea of Fate ». Bien qu’on a connu plus belle conclusion d’album chez Rhapsody le morceau est réussi et souligne bien le fait que les événements à venir s’annoncent plus obscures encore. TO BE CONTINUED…
Au final pour moi il s’agit clairement de la meilleure sortie du groupe depuis leur fantastique conclusion de la saga d’Émeraude : « The Power of the Dragonflame ». Un voyage magique au cœur d'un monde aux paysages gelés, aussi hostiles qu'enchanteurs.
Vivement de les revoir sur scène !