Vraies bios et vrais endingq... la grande époque !
Passons maintenant à la bio de
Ryû, qui fut encore sujet à mainte rigolade de traducteur amateur... (merci encore LVD)
Qu’est-ce que la véritable force ? Cette éternelle question est son défi.
Shinkû Hadôken (Poing du Dragon Pur)
Au coeur des montagnes embrumées de pluie, passée une épaisse forêt de bambous, se révélait soudain un vieux temple, qui avait tout l’air d’être à l‘abandon.
A première vue, le temple semblait bel et bien déserté, mais aux traces de réparations que l’on pouvait voir ici et là, il apparaissait que l’endroit n’avait jamais été négligé.
Dans la salle principale de ce temple, figuraient deux statues des dieux gardiens “nioh” Ungyô et Agyô. Au centre était assis un homme, absorbé tout entier dans la contemplation de la pièce, la mine sombre.
Cet homme, c’était Ryû.
Et des doutes nouveaux s’insinuaient dans son esprit.
Il avait défié au combat Sagat, l’Empereur du Muay Thai, qu’on allait jusqu’à considérer comme l’homme le plus fort du monde, et il l’avait battu. Et maintenant qu’il était “le plus fort de tous les combattants”, il était censé avoir accompli, pour ainsi dire, le “but suprême” de son existence.
Mais… avait-il réellement atteint ce “but” ?
Pouvait-il vraiment se dire “j’ai réussi” ?
“Non !” s’écriait quelque chose au fond de lui. “Tu n’es pas encore parvenu au succès”, déclarait-il.
Sans s’en rendre compte, Ryû s’était mis en position de combat.
“Hadôken !” Il reprit ses esprits, et, suivant les principes de l’orbite microcosmique*, convertit son énergie en une projection de chi, qui jaillit des paumes de ses mains.
Ryû, comme à l’accoutumée, faisait circuler son énergie, puis s’apprêtait à la libérer.
Mais ce jour-là, les choses se passèrent différemment.
Le ki qui tourbillonnait en lui ne s’arrêtait pas.
“Qu’est-ce que ?!” Il sentait une force déchaînée se répandre dans tout son corps.
Bientôt, “ça” parcourut ses points vitaux, pour exploser d’un coup dans ses mains.
Quelques minutes plus tard, Ryu fixait ses mains. Devant lui, la statue de Ungyô avait volé en éclat, réduite à un monticule de copeaux de bois.
Le “Shinkû Hadôken”. Si il avait été encore de ce monde, maître Gôken lui en aurait, tôt ou tard, enseigné les arcanes. Lui-même ne comprenait pas encore très bien ce qui venait de se produire, mais une chose, au moins, était claire.
Il avait encore bien du chemin à parcourir sur cette Voie que les anciens maîtres avaient arpenté autrefois. Et Ryu, lui, sentait qu’il n’avait fait que le tout premier pas sur cette longue route.
Source et version anglaise: https://www.reddit.com/r/translator/com ... 2_profile/
*Ndt: malgré mes recherches, je n’ai pas trouvé de traduction sûre à 100% du terme japonais employé (周天之法). Un redditeur pense que ça peut renvoyer à un concept issu du taoïsme:
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Microcosmic_orbit
https://lechinois.com/culture/chronique ... orbite.php
Si quelqu’un s’y connaît, qu’il me fasse signe !
NdT2: un détail intéressant dans ce texte, qui échappera au lecteur occidental (et peut-être même au japonais). Les statues de Niô sont toujours au nombre de deux et encadrent l’entrée des temples bouddhistes. L’une des statues, “Agyô”, a toujours la bouche ouverte, tandis que l’autre “Ungyô”, aura la bouche fermée. La première symboliserait la force brute, déchaînée, l’autre la force contenue, dominée. Il est tentant de faire le rapprochement entre les deux frères Gôki et Gôken, qui représentent la même dualité.
Ce n’est donc sûrement pas un hasard si, dans le déchaînement de sa puissance, c’est la statue de Ungyô qui finit en allumettes à la fin du texte…
Plus d’infos ici:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ni%C5%8D